Alors que la parité et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes restent un enjeu majeur dans le monde professionnel, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour soutenir la création d’entreprise par les femmes. Cet article vous présente un panorama des principales aides et dispositifs destinés à favoriser l’entrepreneuriat féminin en France.
Les aides financières spécifiques :
Parmi les soutiens financiers dédiés aux entrepreneures, on retrouve notamment deux dispositifs nationaux : le FGIF (Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes) et l’aide « Créatrice d’Avenir ». Le FGIF est géré par France Active et permet d’obtenir une garantie sur un prêt bancaire pouvant aller jusqu’à 45 000 euros, sans apport personnel. Quant à l’aide « Créatrice d’Avenir », elle est portée par Initiative Île-de-France et peut atteindre jusqu’à 10 000 euros sous forme de prêt d’honneur, sans intérêt ni garantie.
Les réseaux d’accompagnement spécifiques :
Outre ces soutiens financiers, il existe également en France plusieurs réseaux dédiés à l’accompagnement des femmes entrepreneures. Parmi eux, citons notamment :
- Action’elles, qui propose un accompagnement personnalisé et des formations adaptées aux projets des femmes entrepreneures ;
- Force Femmes, qui accompagne les femmes de 45 ans et plus dans leur projet de création ou de reprise d’entreprise;
- Femmes Business Angels, un réseau de femmes investisseuses qui soutient financièrement et humainement les porteuses de projets innovants;
- Les Premières, un incubateur dédié aux entrepreneures innovantes, présent dans plusieurs régions françaises.
Les dispositifs d’aide à la création d’entreprise pour tous :
Bien entendu, les entrepreneures peuvent également bénéficier des dispositifs d’aide à la création d’entreprise accessibles à tous les porteurs de projets. Citons par exemple :
- L’ACCRE (Aide au Chômeur Créant ou Reprenant une Entreprise), qui permet notamment une exonération partielle des charges sociales pendant 12 mois;
- Le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise), un accompagnement personnalisé sur trois ans, et un prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 10 000 euros;
- Les aides proposées par les collectivités locales, telles que les subventions, prêts d’honneur, garanties bancaires ou encore l’accès à des locaux à tarifs préférentiels.
Il est important de noter que ces dispositifs ne sont pas exclusifs les uns des autres. Une femme entrepreneure peut donc bénéficier de plusieurs types d’aides, en fonction de son projet et de ses besoins.
Les formations et concours dédiés :
De nombreuses formations sont également spécifiquement destinées aux femmes entrepreneures. Par exemple, la formation « Entreprendre au féminin » proposée par le réseau BGE, ou encore les formations dispensées par l’association 100 000 Entrepreneurs. Ces formations permettent aux porteuses de projets de se familiariser avec les spécificités de la création d’entreprise et de développer leurs compétences entrepreneuriales.
Enfin, il existe plusieurs concours nationaux et régionaux visant à soutenir l’entrepreneuriat féminin. Parmi eux :
- Le Prix Pépite – Tremplin pour l’Entrepreneuriat Étudiant, qui récompense chaque année des étudiantes et jeunes diplômées porteuses d’un projet entrepreneurial;
- Les Trophées « Les Femmes de l’économie », qui mettent en lumière des femmes entrepreneures, dirigeantes ou investisseures dans différentes catégories (start-up, innovation, international…);
- Le concours national « Créatrices d’Avenir », organisé par Initiative Île-de-France, qui récompense six entrepreneures franciliennes pour leur projet innovant et créateur de valeur.
La participation à ces concours peut être une excellente opportunité pour les femmes entrepreneures de gagner en visibilité et en crédibilité auprès des partenaires financiers, mais aussi de bénéficier de dotations (financières, matérielles, accompagnement…) pour soutenir leur projet.
Des initiatives européennes et internationales :
Au-delà des dispositifs nationaux et locaux, certaines initiatives européennes et internationales viennent également soutenir l’entrepreneuriat féminin. Par exemple, la Commission européenne a lancé en 2016 le programme « WEgate », qui vise à créer un réseau européen de femmes entrepreneures et à faciliter leur accès au financement, aux marchés et aux compétences. De même, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) soutient plusieurs projets visant à promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans les pays en développement.
Ainsi, les femmes souhaitant se lancer dans la création d’entreprise disposent aujourd’hui d’un large éventail de dispositifs pour les accompagner dans leur projet. Ces initiatives sont autant d’opportunités pour favoriser la parité et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes dans le monde professionnel.